Vincent en Neo495, à la Finale des 4 Nations 2012

Communication Classe

DCIM100GOPRO

Bonjour,

Etant licencié à l’association, Voiles au Large , je vous fais part de ma dernière aventure du tournoi des 4 nations 2012.

Pour finaliser cette saison 2012 me voila reparti sur Port Camargue pour participer à la finale du tournoi des 4 nations. Celle-ci s’est déroulée sur 3 jours, le 6, 7 et 8 octobre sur le plan d’eau de la baie d’Aigues Mortes.

J’ai pu participer à cette dernière étape de la saison avec le « Neo Frioul » emprunté à l’association Voiles au Large. Alain INZELRAC s’est chargé du transport du bateau, est donc venu le chercher sur la base du Roucas Blancs à Marseille le mercredi 3 octobre.

Après la régate RYA Sailability Multiclass 2012 (juillet), suite à cette navigation sportive, révélatrice j’avais comme conviction et envie de m’entrainer sérieusement sur Marseille. Je souhaitais travailler les techniques vues avec Alain, le programme était relativement tracé. J’avais même une idée de l’équipier à motiver. Marcus a participé à plusieurs sessions néo avec moi sur la rade de Marseille. Toutefois  nous n’avons jamais été équipier mais je sais qui métrise la bête. Malgré ce projet d’entrainement et ma motivation, ce programme n’a pas pu se réaliser faute de disponibilité. De ce fait me voila parti à l’aventure avec le suspense de savoir avec qui j’allais naviguer.

Jeudi 4 octobre , de retour sur la route de Port Camargue en compagnie de mes parents cette fois-ci. Nous sommes arrivés sur le coup de midi. Après un petit encas au restaurent nous avons retrouvé l’équipe suisse au niveau du plan incliné. Ils préparaient tranquillement le matériel pour la mise à l’eau des bateaux. Jérôme, organisateur de l’événement en partenariat avec la Class Neo495, et la famille INZELRAC accompagné de ma chère Monique sont arrivé peu de temps après.  Les espagnols ont débarqué par la suite. Nous avons donc tous mis la main à la patte pour préparer les bateaux. Avant la mise à l’eau, il est d’une 1ère étape de mettre en place le mat et de ne pas oublier la chèvre qui permet de maintenir la quille relevée. Acheminer à quai,  la quille a été descendue et le reste du matériels a été installé, la baume, le tableau de bord et les différents bouts. Je prends toujours autant de plaisir à m’occuper de mon bateau, le Néo Frioul. Les bateaux ont été déplacé par le bosco jusqu’aux pontons devant le Club THALASSACUP. Le Club THALASSACUP nous a accueillis pour l’événement. Cette journée s’est suivie d’une bonne bière avec mes amis suisse au camping ou nous avons hérité de bungalows pour le séjour. Encore une fois mes amis suisses m’ont accueilli dans leur organisation logistique. J’ai poursuivi cette journée dans un restaurant du Grau du Roi avec toute la team suisse.

Vendredi 5 octobre , après un petit déjeuner bien agréable au camping, nous sommes arrivés sur les coups de 9h au Club THALASSACUP. Les suisses bien organisés ont commencé à gréer leurs navires en affinant leurs réglages. De mon coté, bien moins organisé, j’ai mis un peu de temps à décider par quoi j’allais commencer. J’ai finalement gréé mon navire avec l’aide de diverses personnes puis Alain s’est occupé des finitions du réglage. Pour cette première journée je suis parti sur l’eau avec Willy comme équipier. Malheureusement le vent ne s’était pas pointé. 4 neos sur la ligne de départ, un équipage espagnol, 2 équipages suisses et un équipage français. Bien que nous ayons déjà navigué ensemble avec Willy, les mises au point sur le rôle de chacun et la stratégie à appliquer restaient assez flou. Pour les 2 premières manches, Willy a pris le rôle de barreur. J’avais la sensation que les discussions sur l’eau restaient à sans unique. Cependant nous sommes restés devant les espagnols sur ces 2 manches. Les suisses habitués à ce type de conditions, subsistaient en tête. Sur les 2 manches suivantes, nous avons interverti les rôles. Au poste de barreur, j’ai trouvé que les choix étaient plus partagés. Néanmoins une mise au point s’était faite chez les espagnols et ils nous sont repassés devant. Les suisses gardaient le rythme, nous sommes passé derniers sur ces 2 manches. De retour à terre j’ai pu participer au briefing des suisses, très intéressant. Je suis loin d’être à ce niveau de réflexions avec mes équipiers. Une réunion des membres du bureau de l’association national de classe Neo495 était prévu mais n’a pas eu lieu par manque d’organisation et de temps. Cette journée s’est poursuivie par une bonne gardianne de taureau préparée par Anaïs dans un esprit de convivialité.

Samedi 6 octobre, de retour sur la base nautique de Port Camargue. Un 5ème bateau s’est joint à la flotte avec à bord notre chère Andy et son père. J’apprenais que je naviguais ce jour-ci avec Monique. C’était reparti pour un cours d’anglais sur l’eau. Je savais que la communication allait être difficile. J’ai pris comme rôle, barreur et Monique a pris en charge les voiles. Le vent n’était encore pas de la partie. Le faible vent rendait la situation encore plus difficile car il faut optimiser les allures du bateau et les réglages des voiles. N’étant pas sur de moi sur les choix, dans ces moments j’aurai besoin d’un échange constructif avec mon équipier. En essayant d’écouter Monique j’ai finalement fait un manque à virer  juste avant le départ. Cependant nous avons réussi à faire des bons bords de près, cap sur la bouée au vent. Nous avons sur un hasard profité des courants et étions derrière les suisses sur le passage de la bouée au vent. Les suisses ont envoyé le spinacker, nous avons fait de même. Sur une redescente les espagnols nous sont passés devant alors qu’ils n’avaient pas envoyé le spinacker. Je suis resté scotché par ce coup de Trafalgar espagnol. J’ai compris par la suite que ma grand voile était surement très mal réglé. Sur la dernière manche Monique a souhaité échanger les rôles. J’ai mis ma hargne dans ma poche et j’ai pris les choses avec zenitude. Sur la redescente nous avons décidé d’envoyer le spinacker mais Monique voulait faire aussi cap sur la bouée sous le vent. Pour gonfler correctement le spinacker il faut un minimum s’écarter du vent arrière. Notre façon de naviguer n’était pas vraiment très harmonieuse. Nous n’avons pas fait de grandes prouesses sur cette session, Les places de dernier et d’avant dernier nous étaient attribuées. Monique a laissé la place à Willy pour le retour au port. Cette journée s’est terminé par un nouveau petit restaurent sur les quais du port du Grau du Roi avec l’équipe suisse.

Dimanche 7 octobre, de retour de bonne heure sur la base nautique de Port Camargue pour disputer les 2 dernières manches de la saison. Pour cette session j’ai navigué avec Alain. C’était reparti pour un cours de voile. Il a passé un bon moment à affiner les réglages du bateau, repris l’inclinaison du mat par les haubans, étarqué le nerf de chute du foc,… Le vent s’était enfin pointé à mon plus grand plaisir. Pour mettre dans l’ambiance, j’ai commencé par un manque à virer à 1 minute du départ de la 1ère manche. Je me suis fait engueuler, normal. Nous voila parti en dernière position pour cette manche.  Nous avons calé une allure de près avec la barre au milieu jouant seulement avec le réglage des voiles. Certains ont choisi un tribord amure. Nous sommes resté bâbord amure. Celui-ci était plus favorable au vue du courant. Pour tenir compte du courant nous laissions la bouée au vent bien derrière avant de virer. Sur tribord amure, l’effet du courant était plus que flagrant. Le bateau dérivait et nous arrivions finalement légèrement sous la bouée au vent pour venir l’enrouler. Sur la redescente nous avons envoyé le spinacker. Le cap de l’allure était nickel, presque droit sur la bouée sous le vent. Tenir la barre sur ces redescentes fait appel au feeling et à l’anticipation. Arrivé à la bouée sous le vent, il fallait affaler le spinacker, ce fameux affalement. J’avais malinement choisi ma place pour ne pas m’occuper de l’affalement du spi.  J’ai laissé le plaisir à Alain de s’occuper de l’affalement. Le 2nd tour nous a permis de passer en tête. Sur la 2nd manche, nous sommes partis juste derrière Georges et Patrick. Sur l’allure de près, tribord amure, nous sommes passés devant le bateau suisse en prenant leur vent. Au loin, Andy et son père traçaient un beau bord. Ils nous ont finalement rejoints au niveau de la bouée au vent pour se caler juste derrière nous. La redescente s’est fait au spinacker. Sur le 2nd tour nous avons pris l’option bâbord amure. Nous avons eu de la chance car malgré le courant, le vent adonnait. Nous étions trop loin pour gérer la bouée au vent en un bord, nous serions sortis du cadre de navigation. Nous avons passé la bouée au vent toujours devant nos amis anglais. La redescente au spinacker était un petit bonheur. Nous avons fini 1er sur ces 2 dernières manches de la saison. En même temps avec le concepteur, c’est plus un cours que je prends. Il me hâte d’appliquer avec un équipier ce que j’apprends avec Alain. Nous sommes revenus à quai et avons dégréé les bateaux. C’était déjà fin. Après un encas, la remise des prix a eu lieu. J’ai pu tester le bateau d’Andy avec Jérôme, la barre se manie avec le petit doigt, c’est que du plaisir. Je suis reparti sur Marseille avec pleins de bon moment en tête et surtout avec des projets pour l’année prochaine en espérant les réaliser.

Encore un grand moment de sport dans un esprit de convivialité, de solidarité, d’échange, de mélange de culture.

Un grand merci  au club THALASSACUP pour leur accueil, merci à Jérôme pour l’organisation, merci à la Class Neo495, merci à toute la famille INZELRAC pour leur implication dans l’organisation et la logistique de cet événement, merci à mes amis suisse pour leur accueil, merci à tout les participants,… Merci de nous faire vivre des grands moments de liberté inoubliables…

Vincent.