Vincent en Neo495, Séminaire Prangins 2012

Communication Classe

2012 Neo495001

 

Il était prévu au planning de la saison Neo495 2012 que nous participions avec le Neo495 pour la première fois, au championnat de France de voile légère qui se déroulait le week-end de l’Ascension au Cap d’Agde. Dans le but de pérenniser cette participation, la Class Neo495 a finalement jugé que l’on n’était pas prêt d’un point de vue organisationnel pour cette année. De plus, l’organisme du Championnat de France de voile légère souhaitait un minimum de 15 bateaux pour la création d’une catégorie. Il est pour le moment impossible de réunir 15 Neo495 au vu de l’implication des propriétaires au monde de la compétition, la Class Nep495 peut participer en calssement Interseries au Championnat de France VL.

Suite à l’annulation de la participation à ce  championnat, l’équipe neophile suisse a proposé un séminaire de 3 jours de navigation sur le lac Léman.

Dans le but de poursuivre mon apprentissage de la navigation, de la connaissance du Neo495 et mon plaisir de voguer, j’ai décidé de participer à ce séminaire.

Je n’ai malheureusement pas pu me procurer de bateau pour cet événement. J’ai donc compté sur l’équipe suisse pour me trouver une petite place sur l’un de leurs navires. Je ne parle plus de former un équipage fixe, cela n’est plus d’actualité (disons prématuré… un jour peut être…).

Mercredi 16 mai 2012, début de l’aventure. J’ai voyagé en train Marseille/Genève puis Genève/Nyon. J’ai été par la suite pris en charge par Michel DARBRE, organisateur de cet événement. Michel m’a amicalement accueilli chez lui durant tout le séjour et je lui en suis très reconnaissant.

Jeudi 17 mai 2012, première journée du séminaire sur la base nautique de Prangins. Pour cette première sortie, il a été décidé de travailler les réglages des voiles selon les différentes allures. Michel a composé les équipages. J’ai eu le plaisir de naviguer avec Hélène.  C’était pour elle sa première sortie de l’année en Neo495. Nous avons gréé les bateaux pour sortir finalement sur les coups de 11h30 ; 2 Neo495 sur le plan d’eau avec un parcours banane installé, une bouée au vent, une bouée sous vent. Nous avons repris les réglages de voiles selon les différentes allures ; suivis par une sécu avec Jean-Pierre à bord (dessinateur, concepteur de voiles et grand navigateur) nous donnant des indications sur le réglage de la bordure, du hale-bas et du cunningham à l’allure au près. Je n’ai peu eu jusqu’ici l’habitude d’utiliser ces réglages. En résumé, on reprend du hale-bas pour tirer la bôme vers le bas et tendre la voile. Le cunningham permet aussi d’étarquer la voile et de modifier le creux de celle-ci. Nous avons aussi travaillé l’envoi du spi sous l’allure de large et vent arrière. L’attache de la drisse du spi ne facilitait en rien son affalement sur notre bateau. L’après-midi, un 3ème bateau nous a rejoint mais le vent, lui, nous a fait faux bond. On a profité du seul coup de vent de l’après-midi pour simuler une procédure de départ. J’ai tenté d’appliquer les conseils de Sébastien de voiles au large. Cette méthode consiste dans un premier temps à longer la ligne de départ en prenant des repères au loin, aligner la bouée sous le vent par rapport à l’horizon, puis le bateau « comité » par rapport à l’horizon. Le but est de bien visualiser cette ligne de départ.  Ensuite on se cale le nez sur la bouée de départ (bouée sous le vent) et face au vent pour voir si la bouée au vent reste alignée.  Celle-ci était légèrement à droite, nous avons donc décidé de partir tribord amure. Nous nous sommes placés après le bateau « comité ». A 30 secondes du départ, nous avons bordé les voiles pour venir passer la ligne pleine vitesse. Cependant, arrivés au niveau de la ligne de départ nous nous sommes retrouvés face au vent par manque de concentration et les autres bateaux venant de plus loin nous sont passés devant sans difficulté. Par la suite nous n’avons pas réussi à remonter la distance qu’ils nous avaient prise. Le vent est très vite retombé et nous avons mis un certain temps à effectuer le parcours. Nous sommes rentrés et avons dégréé les bateaux. Nous nous sommes retrouvés chez Michel pour discuter de la Class Neo495 autour d’un petit verre de vin blanc suivi par une excellente fondue.

Vendredi 18 mai 2012, de retour sur la base nautique de Prangins, les équipages ont été formés. Pour cette première embarcation de la journée, j’ai navigué avec mon cher Georges pour rappeler les bons souvenirs de l’année passée. C’était ma première navigation avec les voiles cornes. Arrivé sur le plan d’eau, le traditionnel parcours banane a été mis en place. Toute la sortie s’est déroulée avec Georges en équipier (gérer les voiles) et moi en barreur. J’ai trouvé dommage que l’on n’inverse pas les rôles à mi session. Cela aurait permis un meilleur partage des décisions stratégiques Cependant au vu de l’expérience de mon cher ami, je me dois d’être à son écoute et d’en tirer un maximum d’enseignements. Nous avons travaillé le réglage des voiles sous les différentes allures. Dès que le vent a forci, les difficultés de navigation se sont forcies. Un point important reste à ne pas oublier, choquer la grand voile pour permettre au barreur de faire abattre le bateau. Cet inconvénient est en cours d’être résolu par l’étude d’un nouveau safran testé à cette occasion sur un autre bateau.

Sur la 2nd session de la journée, dans l’après-midi, j’ai eu le plaisir de naviguer avec Philippe. Philippe a aussi une grande expérience dans la navigation et les compétitions. Il a participé 2 fois au paralympique, Atlanta et Sidney (en voile sonar et ski). Encore une navigation ou j’allais rester à l’écoute de mon équipier afin d’en tirer les leçons. J’ai eu pour cette session le rôle de gérer le réglage des voiles. Le vent s’étant levé, Philippe a eu des difficultés à diriger le bateau avec la barre. Comme narré précédemment, c’est finalement le réglage des voiles qui décide de l’allure du bateau et qui tend à faire lofer celui-ci. Pour abattre, il était impératif de choquer grandement la grand voile. La voile corne ne facilite en rien ce phénomène. L’envoi du spi reste encore pour moi une manœuvre difficile où je mets du temps car je dois hisser l’amure, puis la drisse puis reprendre l’écoute, du bon coté, et enrouler le foc. Tout ça dans un temps très court. Lors de l’affalement du spi j’ai fait l’erreur de lâcher la drisse en premier ce qui m’a valu un spi qui part à l’eau en mode filet de pêche et bien difficile à remonter par la suite avec le risque de l’abîmer. Pour résumer l’affalement du spi, on lâche l’amure en premier pour récupérer l’ensemble du bas du spi (amure et écoutes), puis on lâche progressivement la drisse pour tout remettre dans le bateau, et rapidement bien sûr. Pour finir cette belle journée ventée sous quelques gouttes de pluie, nous avons fait un petit raid. Partant au près, Philippe a priorisé le cap à la vitesse. Nous avons fait 3 bons bords au près serré pour venir redescendre vent arrière. Nous avons hissé le spi et surfer sur les vagues (oui, il y a des vagues sur le lac !). Le travail de border le spi lorsque l’on est poussé par la vague pour prendre de la vitesse, phénomène de surf, était très intéressant et encore plus avec les conseils de Philippe. Nous sommes rentrés et avons dégréé les bateaux. Nous nous sommes retrouvés au restaurant pour un bon gueuleton convivial.

Samedi 19 mai 2012, dernier jour du séminaire, le vent n’était malheureusement pas au rendez-vous. J’ai, comme une tradition, mis le bateau dans les rochers lors de la sortie du port. C’est le genre d’événement qui m’énerve et me met de mauvaise humeur. Cette mauvaise humeur, je la mets dans ma poche avec mon mouchoir par-dessus comme dirait mon père. Bref, pas très fier de ce petit aléa.  Le vent s’est très légèrement levé dans l’après-midi et j’ai pu observer les 3 Neo495 depuis la sécu en écoutant attentivement les commentaires de Jean-Pierre. Pour finir en beauté ce séminaire et ce séjour, après avoir rentré les 3 neo495, Jean-Pierre nous a emmenés Agnès et moi de l’autre côté du lac, contempler le beau village d’Yvoire. C’était juste génial.

Dimanche 20 mai 2012, je quittais la Suisse par le même chemin qu’ à l’aller, des souvenirs et des bons moments plein la tête.

En conclusion, content d’avoir navigué avec Hélène, Georges, Philippe, Willy (malgré la pétole), je les remercie pour ces échanges sur l’eau et à terre, pour ce qui m’apportent… Heureux d’avoir rencontré Jean-Pierre, et de tous ces conseils même si je ne comprends pas toujours pourquoi je fais ces réglages.

Hâte de vivre d’autres aventures avec le Neo495…

Vincent.